
LES BELLES DEMEURES PRIVEES.
1°)
La rue Saint-Bertin :
Ce fut le premier axe de la ville, reliant l’abbaye d’en bas
et la chapelle d’en haut.
La Fontaine
au Cygne :
Elle date de 1862. Elle représente avec grâce la complicité
entre un cygne
et un jeune enfant ; sur l'épaule de ce dernier, un
filet de pêche.
N°
10-12 : Ce grand immeuble est maintenant occupé par le
Lycée Professionnel Monsigny, de style XVIIème siècle
en briques jaunes avec des travées verticales très visibles.
Dans la cour
intérieure, une tour polygonale comme on commença à en
construire au XVIème siècle dans le nord de la
France ; à l’origine, elle servait d’escalier. On
trouve aussi dans cette cour une petite chapelle de style
néogothique.
N° 19 :
Hôtel particulier présentant
une porte surmontée d’un visage, d’un balcon et de
guirlandes latérales et frontale de feuillage.
N° 20 : Hôtel
de Berghes : bel hôtel particulier des XVIème
et XVIIème siècles. Comme beaucoup d’habitations
de ce type, la base est en silex, pierre qui sert de rempart
contre l’humidité, et la partie supérieure en brique jaune
flamande.
N° 25 : Maison
avec clés de fenêtres.
N° 39 : Maison
de 1699 avec porte cochère et balcon.
N° 45 à 49 :
Collège
des Jésuites anglais : Ceux-ci vinrent
s’installer à Saint-Omer et fondèrent un collège en 1592
pour limiter la progression du protestantisme dans le nord
de la France. Détruit deux fois par un incendie, le bâtiment
actuel date de 1726. Il devint « royal » par
décision de Louis XV en 1760. Les Jésuites furent expulsés
en 1762 et le collège fut confié à des prêtres séculiers. A
la Révolution, le bâtiment, récupéré, devint hôpital
militaire au moment de la bataille de Hondschoote en
1793 ; on l’appela « Hôpital Coste » du nom
d’un médecin de St-Omer (1788). Il servit à nouveau
d’hôpital militaire pendant la première guerre mondiale pour
les alliés et pendant la seconde pour les allemands. Depuis,
il est utilisé par le Lycée Ribot, des classes y sont
installées. Ce bâtiment, construit dans la brique jaune de
Saint-Omer, est formé de 17 pilastres corinthiens colossaux
surmontés de chapiteaux composites. L’histoire du bâtiment
est retracée au-dessus.
Collège
St-Bertin : construit dans le style néo-classique
entre 1856 et 1865, c’est un imposant bâtiment de brique
rouge dont le verticalisme, les chaînages et le décor sont
directement inspirés de l’Angleterre. Dans la cour, il
subsiste une maison construite par Fiolet
vers 1832.
A proximité:
- Rue Au
Vent :
N° 15 : C'est l'ancien Hôtel
particulier des Noircarme. Sur la façade se trouvent
15 mascarons.
Ce sont des visages, des masques de fantaisie décorant les
portes, clés de fenêtres ou les corniches ; cette décoration
venue d'Italie, a connu une grande vogue au XVIII ème
siècle.
- Rue des
Bleuets :
Plaque
sur l'ancien couvent du même nom (aujourd'hui Lycée
Professionnel) représentant deux jeunes
enfants ; la signification reste aujourd'hui inconnue.
- Place Saint-Jean :
L'Ecole
de musique :
voir la partie du cd rom qui lui est
consacrée.
N° 8 :
Au-dessus de la porte, cartouche représentant une
femme assise.
2°)
La rue de Dunkerque :
Elle a toujours été la principale artère commerciale de la
ville, reliant le Grand marché (sur la grand place) et le
Haut-Pont, port de la ville qui communiquait avec la mer par
l’Aa.
N° 65 :
Maison ancienne, siège du Crédit Lyonnais avec son
emblème le lion
mais aussi le blason
de la ville.
N° 72 :
Balcon ouvragé de fer, dans
le style Louis XV, orné de deux agrafes.
N° 99 :
Maison nommée du « Blanc
ram » ou bélier dans laquelle naquit le 3 mai
1549 le poète Simon Ogier.
N° 125 :
Hôtel particulier du XVIIIèmesiècle, la porte principale est encadrée de pilastres et surmontée d’un gracieux balcon Louis XV orné de
deux agrafes.
N°
126 : Maison
comportant une plaque
commémorant l'ancienne activité commerciale.
N° 136 : Une superbe maison en briques jaunes
typique du style flamand du XVIIème siècle (elle
est datée de 1614) avec une façade
à redans ou pas de moineaux. Remarquer la coquille,
symbole de Saint-Jacques de Compostelle. Elle est classée
monument historique.
N° 159 :
Clés
de fenêtres ANO 1772
N° 165 :
l’Hôtel
des ventes : daté de 1777, il présente
un balcon en fer forgé, avec des décorations
exubérantes en feuillage et quatre masques
élégants.
Le bas de la rue rejoint le bras de l’Aa au quai des
Salines. Ce nom provient d’un important dépôt de sel qui s’y
trouvait : acheminé par la voie d’eau, il y était
stocké avant d’être vendu pour les besoins de la ville.
Tour de Mathurin : Jusqu’à la destruction des remparts,
se trouvait ici une
porte surmontée d’un petit guetteur (le petit
Mathurin) qui sonnait les heures.
A proximité:
-
Rue Robert le Frison :
- Caserne
d’Albret : construite sur l’emplacement
du refuge des moines de Clairmarais, elle s’étendait
jusqu’au bras de l’Aa, en contrebas. Ce bâtiment, appelé
Pavillon du Roi, était celui réservé aux officiers. Un autre
existe à l’arrière, tous deux reconvertis aujourd’hui en
habitations privées.
-
Rue Guillaume Cliton :
N° 65 : Maison avec
trois
mascarons représentant trois visages dont l'un avec
des oreilles d'âne.
N° 60 :
Maison avec deux mascarons représentant Jean qui
rit et Jean
qui pleure.
3°) Rue de
Wissocq et rue Allent :
Rue de Wissocq :
N° 4 :
Immeuble de la première moitié du XIX
ème siècle avec une chapelette au-dessus de
la porte, les enfants venaient y prier le samedi soir.
N° 8 :
Hôtel
particulier de style Louis XV avec pilastres
encadrant la porte cochère et neuf clés sculptées au-dessus
des fenêtres. Dans la partie supérieure, un balcon en fer
forgé reposant sur une console ouvragée.
N° 19 à 21 : La
maison Saint-Jean : fondée au XVème siècle par la famille Wissocq pour servir
de halte aux pèlerins et voyageurs modestes. Le bâtiment
actuel date du siècle dernier, le tympan sculpté porte le
blason des Wissocq.
Rue
Allent :
N° 9 :
La maison de l’apothicaire.
Au-dessus de la porte, une clé représentant l’emblème de la
pharmacie : autour du tronc d’un arbre planté sur une
motte de terre, s’enroule une vipère ;
l’ensemble symbolise les trois règnes de la nature dont la
pharmacie tire la matière médicale : la terre ( les
minéraux), l’arbre (les végétaux), la vipère (les animaux).
D’autres clés surmontent les fenêtres : l’une
représente un alambic
pour la distillation des herbes ; l’autre, un garçon
apothicaire manœuvrant dans son
mortier un grand pilon. On y trouve également une colombe.
N° 14 :
Maison
datée de 1802, à larges pilastres surmontés par des
chapiteaux moulurés supportant un puissant entablement.
N° 15 : Maison
: réminiscence du style Renaissance.
N° 21 :
L’orphelinat des apôtres : deux
cartouches : une miche de pain avec la mention
« Au pain d’or » et deux enfants liant une
gerbe de blé.
N°
25 : Clé de fenêtre.
N° 26 et 26 bis :
Maison avec neuf pilastres
(dressés sur un soubassement de grès) surmontés de chapiteaux
corinthiens.
N° 30 :
Maison du XVIIIème siècle
ornée d’une très belle guirlande
de feuillage, la porte possède un heurtoir et est
surmontée d’une
tête de diable.
N°
33 : Maison
de briques jaunes avec de
belles
clés de fenêtre.
A proximité :
-
Rue de Valbelle :
N° 30 : Maison où habitait Germaine Acremant,
l’auteur du roman Ces dames aux chapeaux verts.
N° 35 :
Ancien cabinet de dentiste comme en témoignent les deux
mascarons représentant deux
enfants grimaçants se tenant la mâchoire.
4°) Place Victor Hugo et Rue
Carnot :
Place
Victor Hugo :
Banque
BNP : Elle se trouve à
l’emplacement de l’ancienne église Sainte-Aldegonde. C’est
un ancien château d’eau ( nommé la
fontaine Sainte-Aldegonde ) qui alimentait cinq
fontaines situées en ville. Cette fontaine fut élevée en
1756-1757 à la naissance du Comte d’Artois, petit-fils de
Louis XV et futur Charles X. Elle est ornée à son sommet des
statues de la Lys et de l’Aa.
N° 9 :
Maison
bourgeoise à pilastres, à l’étage, des
guirlandes de feuillage.
N° 29 :
Café
de France : belle devanture de café, dont le
premier étage date de 1681, et le second de 1875.
Rue
Carnot :
N° 17 : Cette maison
fut, avec le n° 19, le siège de la Banque de France de 1883
à 1901. Au fronton
sont représentés les symboles du commerce et de l'industrie.
N° 20 : Ilôt
Bueil : on a incorporé à cet immeuble de la
fin du XXème siècle le porche de l’ancienne
caserne qui a donné le rythme à la nouvelle construction.
Musée
Sandelin : voir la partie du site qui
lui est consacrée.
N° 37 :
Grande
maison ornée d'un fronton triangulaire réaménagé au
début du XIXème siècle par les Poillon Dehanon
qui l'ont marquée de leurs initiales : un P et un D
entremêlés.
N° 43-45 : Maison
aux frontons de fenêtres décorés ; à leur jonction, une tête
d'animal imaginaire.
N° 63 :
Belle maison
de briques jaunes avec de beaux encadrements de fenêtres en
pierre blanche. Deux jolis motifs de feuillage et
l'inscription "ANO 1876" surmontent les fenêtres centrales
du premier étage.
N° 68 :
Maison
de briques jaunes avec des pilastres surmontés de chapiteaux
sculptés ; présence de plusieurs guirlandes de feuillage.
Jonction de la rue Guillame
Cliton : le brutal resserrement de la rue
témoigne de l’emplacement des anciens remparts qui coupaient
la rue Carnot actuelle perpendiculairement. Le café
l'Alexandra : belle demeure en briques jaunes, partie
centrale en pierres avec deux pilastres, un beau
support de balcon et une belle guirlande de feuillage
encadrant la fenêtre supérieure.
A proximité :
- Rue
Faidherbe :
N° 45 : Maison
avec inscription portant l'ancienne activité : Manufacture
Ricouart
- Rue
François Ringot :
N° 11 : Maison
datant de 1910
avec une décoration originale.
5°) Enclos Notre Dame et ses alentours :
N° 18 : Maison
des « Dames aux chapeaux verts »,
les héroïnes du roman de Germaine Acremant.
Derrière cette série d’habitations, se trouve la motte
féodale où fut édifié le premier château de Saint-Omer, en
bois jusqu’aux XIème -XIIème
siècles. C’est aujourd’hui une propriété privée, la maison
qui se trouve au sommet de la motte fut édifiée par Vauban
et a servi de prison comme en témoignent les petites
fenêtres du bas.
Le
Palais de Justice dont l’entrée se trouve
rue des Tribunaux.
Rue
Dupuis :
-
Musée Henri Dupuis :
Voir la partie du cd rom qui lui est consacrée.
N° 17 : Deux cartouches : diable tirant la langue et la
Vierge Marie.
Rue
Gambetta :
N° 3 : Belle maison
de maître avec un porche dans sa partie centrale,
décorée par un abondant feuillage et encadrée par deux
pilastres.
6°) La
Grand-Place ( place Foch ) et ses alentours :
-
Hôtel de Ville : Voir la
partie du cd rom qui lui est consacrée.
N° 9 :
Cet établissement bancaire fut successivement scelle ( lieu
de poids public ) et cellier de la ville ( lieu
d’entreposage du vin ) en 1670, puis conciergerie,
hôtel particulier, café, salle de cinéma et enfin banque. Le
balcon, ajouté en 1880, n’a pas brisé l’harmonie de ce
bâtiment.
- L’Hôtel du Bailliage
aujourd’hui Caisse
d’Epargne : édifié en 1786, il était à l’origine
le siège du Tribunal du Roi et conserva ce rôle à la
Révolution. Il devint ensuite tribunal de commerce puis
musée municipal jusqu’en 1904, date de son rachat par
l’établissement bancaire. Au sommet de sa façade, se
dressent quatre statues représentant les quatre vertus
cardinales : la Justice (les yeux bandés, la
table de la loi dans la main gauche et le glaive dans
l’autre main), la Prudence (se regardant dans
son miroir), la Tempérance (portant sur la
main gauche une horloge et serrant dans la main droite une
bride) et la Force (prenant appui sur une
colonne).
Angle de la Grand-Place et de
la rue Louis Martel :
la maison du Changeur qui
se devait de se trouver dans un lieu fréquenté de la ville,
côté Grand-Place plaque portant l'année.
A proximité :
-
La Rue de Calais :
N° 33 : Belle
maison de briques jaunes datant des années
1804-1805. Elle comporte des pilastres à chapiteaux
ioniques, des bandeaux délimités par deux cordons de pierre
et des motifs de guirlandes. Mais on remarque aussi des
denticules en corniche, et les linteaux de fenêtre
horizontaux, deux éléments typiques de l'architecture
audomaroise à cette époque.
N° 39 : Maison avec plusieurs clés de fenêtre, la plus
particulière représente un visage
barbu, la bouche ouverte.
- Rue Saint-Eloi : Oratoire.
- Rue Louis
Martel :
N° 20
: On y trouve une belle maison bourgeoise à
pilastres, classée monument historique.
- Rue des
Arts : C’est la rue qui se trouve derrière l’hôtel de
ville. Elle fut ouverte à l’occasion de la
destruction de l’ancien Hôtel de Ville vers 1832, le nouveau
bâtiment fut construit plus en avant, permettant ainsi la
création de cette rue et de l’immeuble qui la longe. Avec le
nouvel Hôtel de Ville, il forme un ensemble de style
néo-classique dû à l’architecte Bernard Lefranc qui a voulu
une harmonie entre le bâtiment et ses abords.

|